Glossaire
Lors d’une entrée dans un établissement pénitentiaire, une cellule est assignée au détenu ; il s’agit, en règle générale, d’une cellule individuelle.
Entretien d’entrée
Lors de l'entretien d'entrée, un bilan de santé de la personne est effectué et ses données personnelles sont enregistrées. Le personnel pénitentiaire informe oralement le détenu des directives et règlements les plus importants (entre autres, le règlement interne et ceux concernant les marchandises et les visites) et les lui remet sous forme écrite. Ces documents doivent être, dans la mesure du possible, rédigés dans une langue que le détenu comprend.
Examen médical
Dans la plupart des cas, les détenus sont examinés durant les premiers jours de leur séjour par le médecin de l’établissement. Dans la mesure du possible, le service de psychiatrie forensique intervient auprès des personnes souffrant de troubles mentaux ou posant problème. Le corps médical détermine également la capacité ainsi que la charge de travail possible du détenu.
Place de travail
Afin de garantir une structure journalière qui fasse sens, les détenus sont, après la phase d’entrée, affectés le plus rapidement possible à une première place de travail.
Plan d’exécution
Dès le début de la peine, un plan d’exécution individuel doit être élaboré (art. 75 al. 3 CP). Celui-ci porte notamment sur la prise en charge offerte, les possibilités de travail, l’acquisition d’une formation ou d’une formation continue, la réparation du dommage, les relations avec le monde extérieur et la préparation à la libération.
Exemples de règlements internes
Établissement pénitentiaire de Pöschwies (PDF)
Établissement pénitentiaire de Soleure (PDF)
Établissements de Bellechasse (PDF)
Exécution en milieu ouvert, Etablissement pénitentiaire de Pöschwies (PDF)
Les évaluations des risques ont une grande importance dans la pratique forensique. Elles peuvent aider à fixer le type de sanction et le niveau de sécurité pour le placement, à planifier l’exécution et la thérapie, mais également à mettre en place les assouplissements, la libération et le suivi post-détention. Elles consistent à estimer la probabilité qu’une certaine personne commette de nouvelles infractions dans des conditions et durant une période déterminée (pronostic légal). À cet effet, différents outils d’évaluation du risque (appelés « Risk-Assessment-Tools ») viennent en complément du jugement clinique de l’expert·e forensique.
Une personne prévenue peut déposer une demande afin d’exécuter une peine privative de liberté ou une mesure entraînant une privation de liberté de manière anticipée, s’il apparaît qu’elle pourrait être privée de sa liberté pendant longtemps. Il faut encore que le stade de l’instruction soit avancé et que l’état des preuves soit dans une large mesure clarifié. Dans ce cas, la personne est libérée de la détention provisoire ou pour des motifs de sûreté et placée dans un établissement d’exécution des peines ou mesures. Bien qu'aucun jugement entré en force n'ait encore été rendu, elle est soumise au régime ordinaire d'exécution.
Pourquoi une exécution anticipée?
- Les prisons préventives, contrairement aux établissements d’exécution des peines et mesures, ne sont pas prévues pour la détention de longue durée. L’enfermement en cellule demeure la règle et les contacts sociaux tout comme les possibilités d’occupation sont restreints.
- L’exécution anticipée des peines et mesures est d’intérêt public puisqu’elle permet de mettre en œuvre, dans le cadre de l’exécution, les efforts de resocialisation ainsi que de débuter, le cas échéant, le suivi thérapeutique.
Voir aussi : formes de détention, détention provisoire / détention pour des motifs de sûreté
Les cantons sont responsables de l’exécution des peines et mesures (art. 123 al. 2 Cst). Les adultes condamnés par le juge à une peine ou à une mesure sont envoyés par l’autorité d’exécution compétente aux institutions appropriées pour l’exécution de celles-ci. Les femmes et les hommes doivent être placés séparément.
Peines privatives de liberté
Les peines privatives de liberté sont exécutées dans des établissements ouverts ou fermés. Le choix de l’établissement se fonde sur l’évaluation du risque d’évasion et de récidive (art. 76 CP).
Mesures
Les personnes qui ont fait l’objet d’une mesure thérapeutique institutionnelle en vertu des arts. 59 à 61 CP sont orientées vers des institutions spécialisées. En règle générale, il s’agit d’établissements d’exécution des mesures, de psychiatrie forensiques ou de traitement des dépendances. L’admission dans des établissements de détention n’est possible que si ceux derniers sont en mesure d’assurer des soins thérapeutiques adéquats.
Bien que l’internement soit une mesure, il est très souvent exécuté dans un établissement pénitentiaire.
Durant l'exécution ordinaire, les personnes détenues travaillent et passent leurs heures de repos ainsi que de loisirs à l’intérieur de l'établissement. Le placement dans une institution privative de liberté fermée ou ouverte constitue la forme classique d'exécution de peine. Les personnes condamnées sont placées dans un établissement fermé ou dans la section fermée d’un établissement ouvert s’il y a lieu de craindre qu’elles ne s’enfuient ou ne commettent de nouvelles infractions. (art. 76 al. 2 CP).
Toute décision de placement tient compte des caractéristiques personnelles de la personne condamnée, telles que :
- la dangerosité
- le risque de fuite
- les antécédents et les facteurs spécifiques liés au délit (par ex. complices)
- l’âge
- le cercle relationnel
- les compétences professionnelles
- les besoins en matière d’aide et de traitements spécifiques
Les personnes détenues vivent en règle générale dans une cellule individuelle, située dans une section.
Les personnes condamnées présentant un risque élevé pour la sécurité des autres détenus et du personnel sont placées dans des sections spéciales sécurisées.
La détention cellulaire est régie par des conditions spéciales.
Voir aussi : formes d’exécution de la peine privative de liberté – aperçu, formes particulières d’exécution de la peine privative de liberté – aperçu
La loi prévoit que des expert∙e∙s indépendant∙e∙s soient chargé∙e∙s de réaliser des expertises afin d’évaluer l’état de santé psychique d’une personne prévenue ou condamnée. Le but est de clarifier des questions juridiques telles que la responsabilité de la personne, son amendabilité, son pronostic légal et son pronostic d’assouplissement.