Santé
Pour la protection de leur santé physique et psychique, les personnes en détention ont droit au même accès aux soins médicaux que le reste de la population, selon le principe d’équivalence. Dans le cadre de leurs possibilités, les institutions de privation de liberté doivent garantir un approvisionnement de soins qui fonctionne, du point de vue de la prévention, du diagnostic, de la thérapie et des soins et qui respecte des standards de qualité unitaires.
Maladies psychiques
Les anomalies psychiatriques et les troubles psychiques sont très fréquents en détention. L’atteinte peut être en lien avec le délit commis et peut aussi influer plus ou moins fortement l’organisation de la détention. Les personnes détenues qui souffrent de maladies psychiques devraient être traitées par du personnel psychiatrique médico-légal spécialisé (psychiatres, psychologues).
Le manuel du CSCSP fournit des recommandations et explications très concrètes à ce sujet. Ces recommandations confèrent aux praticien·ne·s une sécurité en matière d’action dans leur travail avec les personnes détenues souffrant de troubles psychiques ou étant susceptibles d’en souffrir en détention. Les conseils sur la mise en œuvre pratique des recommandations laissent le champ libre à des solutions basées sur les conditions locales. Du reste, le manuel vise à sensibiliser les parties prenantes aux questions liées à ce sujet et donner des pistes de réflexion pour optimiser la collaboration interdisciplinaire entre la justice et les soins psychiatriques.
Prise en charge psychiatrique dans le cadre de la privation de liberté (Manuel)
Médication
La prescription, la préparation et la remise de médicaments constituent une part importante des soins de santé en détention. Les établissements étant hétérogènes, de même que leurs équipements en matière de soins de santé, il existe encore de grandes différences dans la manière d’assurer la médication. De nombreuses institutions privatives de liberté connaissent en outre une pénurie de personnel médical. Il faut donc trouver des solutions pragmatiques permettant d’assurer une médication sûre.
Le présent document-cadre s’adresse aux directrices et directeurs d’établissement, au personnel médical et aux responsables des domaines de l’exécution et de la sécurité. Rédigé dans le cadre des efforts visant à harmoniser, à l’échelle nationale, les soins de santé en milieu carcéral, il a pour but de rendre la gestion des médicaments plus sûre. En plus du document-cadre, contenant toutes les notices relatives à ce thème, chacune de ces notices est également disponible séparément ci-dessous.
La médication en détention (document-cadre)
Préparation et remise de médicaments (notice)
Gestion des médicaments (notice)
Prescription de médicaments (notice)
Fourniture des médicaments prescrits en cas de séjour à l’extérieur de l’institution (notice)
Maladies infectieuses
Mesures de prévention - brochure pour personnes en détention
La santé est un thème important en détention. Maladies transmissibles, stress, problèmes personnels comme la séparation de la famille, du cercle d’amis et des collègues peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé. Vous trouverez ici quelques suggestions sur ce que vous pouvez faire pour vous et votre santé.
Albanais (PDF), Allemand (PDF), Anglais (PDF), Arabe (PDF), Espagnol (PDF), Italien (PDF), Portugais (PDF), Roumain (PDF), Russe (PDF)
Mesures de prévention - brochure pour le personnel pénitentiaire
La présente brochure informe les collaboratrices et les collaborateurs de l’exécution des peines, du travail social, de la probation, de la formation, de l’assistance spirituelle, etc. sur la prévention de maladies transmissibles en prison. Vous y trouverez des indications relatives à votre protection ainsi que des suggestions vous permettant de contribuer à réduire les risques d’infection parmi les personnes en détention.
Français (PDF)
Allemand (PDF), Italien (PDF)
Mesures de prévention - fils conducteurs pour le personnel de santé
Ce Vade-mecum a été élaboré dans le cadre du projet «Bekämpfung von Infektionskrankheiten im Gefängnis» (BIG) (Lutte contre les maladies infectieuses en milieu carcéral), mandaté et financé par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Office fédéral de la justice (OFJ) et la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP). Il vient combler un manque en matière de pratique de la santé en milieu fermé, sans avoir pour autant l’ambition de couvrir toute la complexité de cette spécialité. Ainsi plusieurs thématiques (notamment la confidentialité médicale, la remise des médicaments par le personnel pénitentiaire, la grève de la faim) traitées par ailleurs dans de nombreux ouvrages et articles indiqués en référence, ont été laissées de côté à dessein.
Soins médicaux
Dans tous les établissements pénitentiaires, les personnes en détention sont suivies par des services de santé internes, disposant de personnel de soins diplômé, ainsi que par des médecins. Dans les grandes institutions, des médecins spécialisés (p. ex. infectiologue, dentiste) ainsi que d’autres spécialistes tels que les physiothérapeutes sont actifs, aux côtés des spécialistes internes.
En cas d’urgence ou pour les traitements médicaux plus complexes, un transfert à l’hôpital est organisé. En cas de risque de fuite ou de rechute, la personne sera traitée dans un département sécurisé (p. ex. Division cellulaire de l’Hôpital de l’Ile de Berne).